traduire deborah hay


Laurent Pichaud est lauréat 2015 de la Bourse d'Aide à l'écriture et au patrimoine en danse du Centre National de la Danse, Pantin, pour son projet :


Traduire Deborah Hay

Ce nouveau projet de recherche s'inscrit dans une démarche longue auprès de la chorégraphe américaine Deborah Hay dont Laurent Pichaud est tour à tour l'interprète (o,o en 2006), le collaborateur (ils ont chorégraphié et interprété ensemble un duo indivisibilités, créé en 2011), l'assistant chorégraphique (sur différentes pièces de groupes) et le traducteur.

Traduire Deborah Hay est un projet qui se déplie en plusieurs axes parallèles et complémentaires autour d'une même problématique : comment sommes-nous chorégraphiés par les mots ?
Chaque axe répond à une pratique spécifique :
traduire. Ce temps de recherche va permettre à Laurent Pichaud et à la traductrice Lucie Perineau d'aboutir à la traduction du troisième livre de Deborah Hay, My body the buddhist, paru au Wesleyan Press en 2000, sur lequel ils sont au travail depuis 3 ans. Cet ouvrage est à la fois un témoignage du processus de création de Deborah Hay et un espace de réflexion sur le corps cellulaire, son maître, auprès duquel l'artiste se met au travail au jour le jour depuis plus de 30 ans.
Ce livre donne à lire, entre autres, différentes partitions chorégraphiques, les scores, que Deborah Hay compose afin de transmettre sa danse à d'autres artistes.
La bourse du CND  permettra de traduire des scores antérieurs et postérieurs à 2000 afin d'étudier l'évolution du langage littéraire de la chorégraphe et d'affiner comment celui-ci est apte à faire danser d'autres artistes.

adapter. Après une première expérience en 2006 (pu, créé au CND), Laurent Pichaud va adapter, un nouveau solo à partir d'un score de Deborah Hay. Contrairement au protocole habituel de transmission, il ne sera pas accompagné par la chorégraphe mais sera seul face au texte écrit.
Ce travail d'adaptation chorégraphique génèrera une traduction française du score original : I'll crane for you (2008) et permet d'interroger la pratique de la traduction par un danseur interprète :
Comment un texte chorégraphie-t-il son lecteur ?
Quelles interrelations existent entre interprétation en danse et traduction ?

archiver. Dans l'optique d'une publication en langue française de différents écrits de Deborah Hay, Laurent Pichaud a l'autorisation de l'artiste d'étudier ses archives personnelles déposées à la New York Public Library for Performing Arts du Lincoln Center de New York City ou classées chez elle à Austin, au Texas. Ce travail documentaire, outre l'importance iconographique qu'il pourrait recéler, permettra de suivre l'évolution empirique de cette artiste qui, jusqu'à peu, n'évoluait plus dans un champ professionnel. Contrairement aux artistes structurés en compagnie, tout le travail de communication et d'écriture était en effet du seul ressort de Deborah Hay.
Étudier de telles archives personnelles permettra donc sans doute de suivre le processus littéraire, navigant entre langage écrit, oral et dessiné. Écriture chorégraphique / écriture littéraire.

En accompagnement de cette bourse, la Fondation Camargo, basée à Cassis, accueillera Laurent Pichaud et Lucie Perineau, puis Deborah Hay, pour 5 semaines de résidence étalées sur l'année 2015.









Planning de la bourse :

 samedi 6 septembre 2014 
Londres, UK
Independent Dance

Laurent Pichaud rejoint Deborah Hay à Londres pour assister à la première du film de Becky Edmunds Turn your f^*king head, qui a accompagné le travail de l'artiste pendant 10 jours en 2012, et que les éditions Routledge vont distribuer sous forme de DVD. Dans la foulée, il assiste à la conférence A continuity of discontinuity que l'artiste donne à Independent Dance.

Ce temps commun est aussi l'occasion pour Laurent Pichaud de s'entretenir avec Deborah Hay sur son processus d'écriture partitionnelle et de choisir avec elle le solo sur lequel il va plus particulièrement travailler pour sa bourse de recherche Traduire Deborah Hay.
C'est sur le solo I'll crane for you (2008) que leur choix se porte.



 7 décembre 2014 - 4 janvier 2015 
Austin, Texas
New York Library for Performating Arts, Lincoln Center, New York City

Premier temps long de cette bourse de Recherche, ce voyage d'un mois aux États-Unis s'organise autour d'un même projet dans deux lieux différents : avoir accès aux archives personnelles de Deborah Hay chez elle à Austin ou déposées à la New York Library for Performing Arts du Lincoln Center à New York.
Ce travail dans les archives permet de collecter une série de documents – allant de feuillets manuscrits à des documents de communication sur plus de quarante ans d'activité artistique –, afin de suivre l'évolution du langage littéraire que l'artiste utilise depuis le début des années 80 et qui participe pleinement aujourd'hui de son processus chorégraphique, en particulier autour de la notion de partition chorégraphique : le score.


Ce premier temps dans les archives a déjà permis de mettre à jour :
— la liste complète des articles écrits par Deborah Hay depuis les années 60
— le liste à peu près complète de tous les scores écrits par Deborah Hay depuis le début des années 80
— la constitution d'une biographie exhaustive
auxquelles s'ajoute une série de micro-études qui viennent contextualiser les premières intuitions d'analyse des documents collectés :
— lecture et analyse de Notations, de John Cage, 1969
— lecture, analyse et traduction de certains extraits de Lamb at the Altar, a story of a dance, de Deborah Hay, 1994
— début de traduction de deux textes récents de Deborah Hay : How do I recognize my choreography, 2007 et More about adaptation, 2011


Pour documenter cette première résidence et ce début de recherche, un Journal de recherche est mis en place. Pratiqué quotidiennement en trois entrées simultanées : lister les documents trouvés dans les archives – analyser la démarche de Deborah Hay – observer l'intime de ce séjour américain, ce Journal permet de mettre en place une méthodologie de recherche : celle d'écrire sur l'écriture.

De retour en France, un chapitre de la traduction en cours de My body, the buddhist accompagné d'extraits du Journal de recherche sont d'ailleurs choisis comme contribution à l'ouvrage collectif : Gestes en éclats : Art Danse Performance. Réflexions et documents sur l'art performatif et chorégraphique contemporain qu'Aurore Desprès édite aux Presses du Réel (parution annoncée en fin d'année 2015).


 20 avril - 4 mai 2015 
Cassis, France
Fondation Camargo

Première résidence de deux semaines (sur cinq prévues cette année) à la Fondation Camargo, lieu partenaire de cette bourse du CND 2015.
Lucie Perineau et Laurent Pichaud y travaillent la traduction de My body, the buddhist.

Au delà du travail littéraire, une attention est portée sur des questions d'ordre conceptuel et sensible pour Laurent Pichaud :
— qu'est-ce que traduire en danseur ?
Un texte est en cours d'élaboration sur cette question.

Dans la foulée de cette quinzaine, la revue Rodéo de Lyon publie dans son numéro de l'automne 2015, une traduction du chapitre 11 de My body, the buddhist, intitulé : Mon corps cherche plusieurs points de vue sur lui-même.




 13 juillet - 17 août 2015 
Austin, Texas, USA
Deuxième temps long aux USA, après les 4 semaines en décembre 2014, cette résidence se déroule entièrement à Austin, Texas, dans les archives personnelles de Deborah Hay. Au sein de cette bourse de recherche, le travail dans les archives garde toujours la même visée : documenter la genèse et l'accomplissement du travail textuel de la chorégraphe.
En cet été 2015, de nouveaux documents sont ainsi mis à jour, en particulier des inédits :
— le tapuscrit d'un livre non publié écrit à la fin des années 70
— différents articles parus dans les années 90 non référencés
— des textes pour des conférences ou différentes correspondances
ainsi que la lecture du tout premier livre de Deborah Hay, Moving through the universe in bare feet, publié en 1974, avec des dessins de Donna Jean Rogers.

À ce jour, le travail de collecte dans ces archives semble quasiment fini, reste maintenant à mettre en ordre et à organiser l'analyse de ces documents. Des premières hypothèses se mettent en place grâce notamment à une meilleure compréhension de la chronologie des écrits.


En complément de cette dimension archivistique, ce séjour américain à permis aussi de rencontrer et de s'entretenir avec quatre collaboratrices proches de Deborah Hay qui l'ont accompagnée à différentes périodes de son parcours artistique :
— Michele Steinwald, qui fut son administratrice jusqu'en 2008
— Beverly Bajema, qui a dansé et assisté Deborah jusqu'au début des années 90
— Diana Prechter, danseuse de la compagnie au début des années 80
— Emily Little, architecte d'un projet inachevé de lieu pensé par Deborah Hay.

Un long entretien enregistré a aussi été réalisé avec la chorégraphe elle-même. Enfin, l'écriture du Journal de recherche se prolonge et devrait constituer une des ressources que Laurent Pichaud déposera à la bibliothèque du CND en 2016.



 24 août - 5 septembre 2015 
Cassis, France
Fondation Camargo

Deux nouvelles semaines de résidence de traduction pour Lucie Perineau et Laurent Pichaud.
Traduire se rapproche de très près d'un travail de répétition en danse. Un processus d'accumulation organique d'expériences qui, à partir d'un même matériau, cherche à s'éprouver de plus en plus précisément. Passer et repasser sur les chapitres déjà traduits pour en affiner le rythme, harmoniser le vocabulaire choisi, nuancer le sens... 
Depuis plusieurs années que cette traduction est engagée, le travail se fait pour la première fois par la totalité du livre. Les 18 chapitres, non plus séparés dans notre concentration, doivent maintenant composer une globalité, un fil, ou là encore, pour reprendre un vocabulaire chorégraphique : une dramaturgie.
Une nouvelle étape d'écriture s'offre à nous.





 12 - 27 septembre 2015 
Stockholm, Suède 
Ballet Cullberg

Comme sur ses autres pièces de groupe (If I sing to you, 2008, Lightening 2010), Deborah Hay invite Laurent Pichaud pour l'assister sur sa nouvelle création Figure a sea, commande du Ballet Cullberg pour 21 danseurs sur une partition originale de Laurie Anderson.
 
Au-delà du travail d'assistanat, ce temps auprès de la chorégraphe permet d'expérimenter, et d'écrire, sur la spécificité de l'état d'être spectateur que l'écriture chorégraphique de Deborah Hay génère.
Alors qu'habituellement Laurent Pichaud s'appuie sur la partition chorégraphique pour faire retour à la chorégraphe de ce qu'il voit, il a été décidé sur cette création qu'il n'aurait pas accès à la partition originale. Un texte, en cours d'écriture, témoigne de cette nouvelle approche : How do I practice being an audience of Figure a sea.





 27 septembre - 4 octobre 2015 
Cassis, France
Fondation Camargo

Dernière semaine de résidence à la Fondation Camargo. Lucie Perineau, Deborah Hay et Laurent Pichaud travaillent pour la première fois ensemble sur la traduction. L'intérêt d'une telle semaine à trois est surtout d'entendre Deborah Hay préciser et reformuler certaines phrases ou mots sur lesquels les deux traducteurs achoppent : soit parce que le sens précis leur échappe, soit parce que la polysémie en anglais est difficilement transmissible en français. Devant ce travail de "réduction" que peut être aussi la traduction, les deux traducteurs veulent comprendre si les choix qu'ils opèrent s'appuient sur toute la gamme d'interprétations que le texte anglais permet déjà. Échanger avec l'auteur du livre est donc un moment privilégié.

De plus, ce livre datant de 2000, il est intéressant d'entendre l'auteur faire certains choix nouveaux, en particulier dans certains chapitres où le temps passant, elle souhaiterait faire certaines coupes ou changements. L'actualisation de cette écriture rencontre donc l'actualisation de son contenu par le passage de la langue anglaise au français. Et rejoint une fonction première et primordiale de ce double travail d'écriture et de traduction : continuer de penser la transmission d'un processus chorégraphique.


Par ailleurs, le 30 septembre 2015, au Théâtre de la Minoterie de Marseille a eu lieu une rencontre publique avec Deborah Hay et les deux traducteurs. Organisé par Josette Pisani pour Marseille Objectif Danse et par Julie Chenot de la Fondation Camargo, ce temps public a permis de faire entendre pour la première fois certains extraits de la traduction en français, et de questionner en public comment ce travail de traduction rencontre sa dynamique à la fois dans le champ de la danse – c'est quoi écrire pour une chorégraphe / c'est quoi traduire pour un danseur ? –, et du littéraire – qu'est que cela fait à une traductrice d'être confrontée à ce type d'écrit inventé par le chorégraphique ?




   20-21 novembre 2015  
Lausanne, Suisse
La Manufacture – Haute École de Théâtre de Suisse Romande
Laboratoire de recherche PARTITION(S)


PARTITION(S) : objet et concept de la scène contemporaine 
initié par le département Recherche de la Haute École de Théâtre de Suisse Romande – La Manufacture, Lausanne :
Originellement lié au monde de la musique, le terme de « partition » a été investi au XXe siècle par d’autres disciplines artistiques, au premier rang desquelles le théâtre et la danse. Partant du principe que l’histoire des mots est révélatrice de l’histoire des formes, le projet Partition(s) entend s’attacher aux similitudes et aux singularités des objets et/ou concepts que recouvre désormais le terme de partition, afin de cartographier les enjeux esthétiques, pratiques et théoriques qu’engage, dans et pour le champ des arts scéniques contemporains, cette analogie musicale.
Pour cette session de novembre 2015, Laurent Pichaud était invité à exposer les enjeux partitionnels de Deborah Hay en compagnie de la chercheuse Myrto Katsiki, doctorante au département Danse de Paris 8 dont le sujet de recherche : "le neutre en danse", permet d'approcher le processus de Deborah Hay sous un angle spécifique.

C'est à travers une méthode comparative que Myrto Katsiki et Laurent Pichaud ont d'abord proposé de présenter cette spécificité. En particulier en comparant cette démarche partitionnelle et chorégraphique avec celle d'autres chorégraphes issus de la même génération : Yvonne Rainer, Simone Forti, ou d'une génération plus ancienne : Merce Cunningham.

Cette intervention à deux voix, qui se prolongera en juillet 2016 lors d'un colloque à Cerisy sur les "Gestualités/textualités en danse contemporaine" a cherché à mettre à jour les enjeux à l'oeuvre dans les partitions textuelles de Deborah Hay. Comment celles-ci, par exemple, à travers un usage singulier du langage écrit, transmettent à la fois l'expérience de la chorégraphe au travail et les informations à suivre pour le danseur qui va investir la partition... ou encore, mais surtout, comment Deborah Hay, à travers ce processus chorégraphique qui se transmet aussi par un langage écrit, cherche à déjouer et à faire déjouer chez le danseur les habitudes modélisantes, stylistiquement trop assignantes, et proposer ainsi des outils chorégraphiques pour rester au présent spontané du geste dansé.




   13 décembre 2015 - 9 janvier 2016  
New York City et Austin, Texas, USA
Résidence de recherche


Afin de finaliser cette année de recherche autour de Deborah Hay et de son rapport chorégraphique à l'écriture textuelle, Laurent Pichaud effectue un dernier séjour aux USA auprès de la chorégraphe elle-même, ainsi que dans divers lieux où ses archives sont déposées.

Après une année passée à défricher et collecter des documents, cette dernière résidence permet ainsi de prendre le temps d'analyser les articles, livres, photos, écrits inédits ou autres feuilles de salle, qui permettront de trouver une forme orale et performative à la restitution de la recherche prévue au CND le 4 février 2016.

Plus particulièrement, ont ainsi été réalisés :
— un long entretien avec Deborah Hay : une journée complète a en effet été dédiée à un entretien où Deborah Hay a pu commenter certains documents trouvés dans ses archives à Austin ou à NYC et qui nécessitaient des éclaircissements ou commentaires, mais aussi dresser avec Laurent Pichaud une cartographie-chronologie des différentes périodes de son parcours artistique à travers le filtre de son rapport à l’écriture textuelle depuis les années 60 jusqu'à nos jours.
— la lecture, analyse et traduction partielle de certains extraits du dernier livre de Deborah Hay, paru cet automne chez Routledge : Using the sky. A dance.
— le début des répétitions de I’ll crane for you en studio, nouvelle adaptation d’un solo de Deborah Hay où le double travail d’adaptation chorégraphique et de traduction du score en français permet à Laurent Pichaud d’interroger comment le geste dansé informe le travail de traduction textuelle.



    30 janvier 2016 
Revue Rodéo, Lyon
Publication


En résonance du travail de recherche déployée sur 2015 dans les archives de Deborah Hay, la revue Rodéo avait invité Laurent Pichaud à participer à son dernier numéro : n° 3 face B. 
En préfiguration de la publication de la traduction du livre de Deborah Hay, My body, the buddhist, en 2017, Laurent Pichaud et Lucie Perineau ont proposé en exclusivité la traduction du chapitre 12 : mon corps cherche plusieurs points de vue sur lui-même.

"Qu'appelle danser ?"

Nous sommes heureux de vous annoncer la sortie du numéro 3 face B de la revue rodéo.

Il fait suite à une face A qui ouvrait le bal  en posant une question  unique, à 80 personnes, connues ou inconnues, issues de divers champs et explorations : "qu’appelleriez-vous danser ?". De là avaient surgi 41 réponses, restituées telles quelles dans un numéro-enquête.

La face B, c’est l’envers de la face A. Comme une digestion et une bascule, une réponse en forme d’éclats. Et le pari sensible et utopique de chorégraphier une revue.

Depuis le champ circonscrit de la danse et de l’art chorégraphique, ses institutions, ses praticiens, son histoire et son vocabulaire, nous avons tiré des bords vers d’autres territoires où s’exercent le passage aux frontières, la puissance transgressive de corps contraints, empêchés par des systèmes de pouvoir sournois, violents, la partition hétérogène mais néanmoins collective de nos mémoires et de nos visions.


Avec comme contributeurs /
Camille Louis - Hélène Crouzillat - Jacques Rancière et Marie Bardet - Frédéric Lordon - Lionel Pourtau - Farhad Khosrokavar - Sandra Noeth - Mathieu Bouvier - Laurent Pichaud, Lucie Perineau et Deborah Hay - Marie Orts - I.W. - Mary Chebbah - Sandra Iché - Lenaïg Le Touze - Guillaume Sauzay - Renaud Golo - Anna Massoni - Odette Lelon - Sophie Jacotot - Jeanne Vallauri et Vania Vaneau - Saskia Hölbling - Anne-Laure Pigache - Marie Papon - Marie-Lise Naud - Bérengère valour - Riikka Kosola - Rana Diab - Emmanuelle Pireyre - Bertrand Larrieu - Simge Gücuck - 70 danseurs

Si vous souhaitez commander la revue /

*Face A : 80 pages - édition couleur / 13 euros + frais d'envois
*Face B : 150 pages - édition couleur - lien audio / 14 euros + frais d'envois

contactez-nous à l'adresse suivante : revue.rodéo@gmail.com

    février 2016 
Publication : Aurore Desprès (dir.), Gestes en éclats – art, danse et performance, Les Presses du Réel, Dijon
L'ouvrage collectif, dirigé par Aurore Desprès, qui vient de sortir aux Presses du Réel, accueille deux textes de Laurent Pichaud et Lucie Perineau.
Un extrait du Journal de Recherche, Traduire Deborah Hay que Laurent Pichaud a écrit lors d'un séjour dans les archives de la chorégraphe Deborah Hay aux USA,
accompagné de leur traduction du chapitre 12 : Mon corps prend plaisir à être ingénieux, de l'ouvrage My body, the buddhist, de Deborah Hay, dont la traduction complète est annoncée pour le printemps 2017.




   4 février 2016 
CND, Pantin
Studio 8, 17h45
Restitution publique de la recherche


Comme tous ceux qui ont obtenu une bourse d'Aide à l'écriture en Danse et au Patrimoine de la part du CND en 2015, Laurent Pichaud est invité à témoigner en public de sa recherche d'un an autour et dans les écrits de Deborah Hay.

Que ce soit à travers ses voyages dans les archives de la chorégraphe aux États-Unis, en traduisant son livre My body, the buddhist à la Fondation Camargo de Cassis, en commençant à créer une adaptation chorégraphique d'un de ses solo, il est temps en effet maintenant de faire un premier bilan de cette année de recherche protéiforme et de trouver une forme de restitution publique qui puisse témoigner de cette complexité sensible et voyageuse qui voit un artiste habiter l'oeuvre d'une autre artiste.




   27-28 juillet 2016 
Cerisy, Normandie

À l'occasion du colloque de Cerisy : Gestualités/textualités en danse contemporaine, qui aura lieu du 22 au 29 juillet, les chercheurs Myrto Katsiki et Laurent Pichaud proposent une intervention commune autour de la chorégraphe américaine Deborah Hay.
Cette présentation à deux voix s'organise en deux temps :
— le 27 juillet à 19h au CCN de Caen, Laurent Pichaud performe pu (2006) – adaptation d'un solo de la chorégraphe.
— le lendemain matin à Cerisy même, les deux chercheurs proposent un temps de résonance de cette performance autour d'un point de vue parallèle : Deborah Hay, une chorégraphie du langage.

Cette présentation commune, à la fois discursive et performée, se déploie dans l'en-commun de leurs recherches respectives actuelles : celle de la thèse universitaire que Myrto Katsiki consacre au Neutre en danse (Paris 8), dans laquelle elle s'appuie sur l'oeuvre de Deborah Hay et d'un solo de Laurent Pichaud, (faire néant, 2003), ainsi que la recherche traduire Deborah Hay, que ce dernier mène depuis plusieurs années et qui a bénéficié d'une bourse d'Aide à l'écriture et au patrimoine en danse du CND en 2015.





suivront d'autres temps de travail :

 2017  : Publication de la traduction de My body, the buddhist de Deborah Hay par la Manufacture de Lausanne.